Un été infernal

De la mi-mai à la mi-août 2022, dans l’arrière pays nîmois, presque pas une goutte de pluie et des températures au delà de 35 voire 40 degrés presque tous les jours. C’est la période la plus chaude et sèche depuis environ 30 ans battant sans problème la canicule de 2003. Le jardin et le jardinier ont souffert. Le grenadier avait de beaux fruits début juillet. Mi-juillet, les fruits éclatent et tombent. En même temps les tomates cessent de produire des fleurs et le mildiou attaque. Le goyavier laisse tomber toutes ses fruits – immatures. L’arbuste n’a pas la force pour les garder et les mûrir. Les tilleuls perdent la moitié de leurs feuilles – c’est un mécanisme de survie. Les platanes – pourtant très présentes dans le sud – réagissent en laissant tomber la moitié de leurs feuilles aussi. Certains arbres, déshabillés, ne donnent plus d’ombre. Les cerisiers, fruitiers ou décoratifs, souffrent. Un cerisier Kanzan, 4 mètres de haut, déjà affaibli les années antérieures, rend l’âme. Interdiction d’arroser. On imagine l’hécatombe.

Et pourtant…

La pluie est revenue vers le 15 août – près de 80 mm en 2 épisodes sur 4 jours. Par intermittence, il pleut encore, puis début septembre, la nature revit. On est surpris et soulagé. L’épisode a permis d’apprendre sur la résistance des essences. Les oliviers début août étaient tristes – les fruits petites et flétries. Début octobre, la récolte semble être sauvée et même assez belle. Il y a de beaux fruits sur les cognassiers. Le kaki produit de beaux fruits. Le raisin de table donne une récolte aussi – moyenne mais correcte. Les micocouliers, les mûriers, les chênes, et d’autres essences sont passées à travers sans dégâts visibles. Puis en octobre, les rosiers se mettent à fleurir à nouveau !

Cependant il faut attendre le printemps 2023 pour avoir une position définitive. Il va peut-être avoir de la mortalité à la fin du printemps – les arbres affaiblis s’épuisant en émettant leur feuilles.

Il faut adapter les pratiques de jardinage en connaissance de cause.